Nostalgie quand tu nous tient [Nemesis]

Aaron avait du venir à Caen pour des affaires. Il devait rencontrer un gros fournisseur anglais. Ses affaires illégales lui demandaient souvent de voyager mais depuis quelques temps il évitait soigneusement cette ville de Normandie. Trop de souvenirs, trop de choses se sont passées dans ces rues. Ces rues qu'il arpente ce soir. Il avait échappé à son garde du corps pour pouvoir se promener seul. Sa journée avait été éprouvante. Son fournisseur avait dur en affaire et ces rencontres étaient toujours stressantes. Pour être pris au sérieux il devait être fort et ne montrer aucune faille. Mais Aaron était très fort à ce petit jeu et l'adrénaline que lui prodiguait ces rencontres lui permettait de se montrer dur et impassible.
Pour se changer les idées le jeune homme divagua sans réfléchir au grès des ruelles. Les restaurants affichaient complets et les bars rayonnaient de lueurs fluos qui éclairaient la rue d'une ambiance festive. Ici et là, des ivrognes titubaient en se tenant aux murs et marmonnant des paroles incompréhensibles.
Aaron dépassa cette agitation sans regarder les femmes qui elles se retournaient sur son passage. Son allure ne passait pas inaperçue. Vêtu d'un pantalon de costard et d'une chemise blanche dont le col était ouvert et la cravate à moitié nouée il marchait d'un pas assuré.
Il se retrouva soudain, au détour d'un carrefour, sur la place où il avait rencontré Nemesis. Ah Nemesis .. douce Nemesis.. Il vint à regretter le temps insouciant où il l'avait rencontré. Se remémorant ce week end formidable où ils s'étaient vus pour la première fois il vit une silhouette familière assise au bord de la fontaine qui trônait au milieu de la place. Elle était là ! Non c'est impossible ! Le hasard fait parfois bien les choses. Il mit quelques secondes pour reprendre ses esprits, croyant à une farce de son imagination. Il hésita. Devait il aller la voir ? Elle avait tué sa mère ! C'était toujours la seconde pensée qui lui venait à l'esprit lorsqu'il pensait à elle. La première est qu'elle est superbe. Avant d'avoir pu prendre une décision rationnelle, ses jambes s'actionnèrent mécaniquement et l'emmenèrent jusqu'à la jeune femme. Elle était de dos et ne l'avait pas encore vu. Il se racla la gorge bruyamment et dit d'une voix grave et charmante.

"Bonsoir.."

« Quelle belle jeune fille. Dis moi mon garçon, es-tu sur qu'elle est amoureuse de toi? Une si belle fille avec un homme comme toi. Je peine à y croire. », « Écoutez ma chère, ce n'est pas à vous de juger! »!
Quelle horreur! Faire semblant d'être la fiancée d'Alex, c'était vraiment une tare. Pourquoi Dana m'avait-elle confié ce rôle? Justement à moi? Non, franchement, je ne comprenais pas. Elle m'avait dit que c'était parce que j'étais la seule à connaitre assez bien Caen pour ça. Et oui...notre petite bagarre de clan de Paris avait virée en guerre de clan, mais à travers toute la France, à Caen compris. Je n'aimais pas revenir dans cette ville. Les fréquentations que je m'y était faites n'étaient pas des meilleures. Genre, Aaron T. Gibbs, le meurtrier de mes parents. Alex et moi sortirent un peu de la charmante villa. Nous nous séparâmes, Alex, lui, devant rendre des comptes à Dana sa sœur. Quand à moi, j'avais quartier libre. Et ben, vous savez quoi? Tant mieux. Je me dirigeais vers une place. Une place que je connaissais très bien. LA place de Caen à ne pas louper lorsque vous êtes de passage. LA place ou une rencontre de type très simple a tout simplement changé ma vie. Oui, changé, c'est le mot. Si je ne l'avais pas connu, il n'aurait pas mit le feu à la chambre d'hôtel de mes parents. Alors, je ne serait pas orpheline, et je ne serais pas là maintenant. Je m'assis sur une fontaine. Quelques minutes plus tard, une voix tendre, roque, douce, chaleureuse et familière se fit entendre. Un simple bonsoir sortit de lèvres que je connaissais bien. Aaron. Que faisait-il là?
Je refusais de me tourner. Il avait tuer mes parents.
« Que veux-tu? Je croyais que tu me détestais, et tu sais que c'est réciproque, alors je te répètes la question, que veux-tu? »
C'est fou ce que les larmes viennent vite lorsque vous devez mentir à l'être aimé.

"Que veux-tu? Je croyais que tu me détestais, et tu sais que c'est réciproque, alors je te répètes la question, que veux-tu? »

Et bien le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle n'avait pas changée ! Toujours aussi rancunière et remontée contre lui. Ca lui faisait mal de voir qu'elle le détestait. Et ça lui faisait mal d'avoir du lui mentir. Mais avait il une autre solution ? Non pas vraiment. Dans la voix de Nemesis il sentit les larmes. Sa réaction lui coupa le souffle. Bon, c'est sur ils ne s'étaient pas quittés en bons termes. Mais de là à l'envoyer balader quand il lui disait simplement bonjour. D'un autre côté, son cerveau lui avait donné cette conclusion - un peu tard ,certes - qu'elle lui en voulait toujours. Et lui ? Il devait faire comme si rien ne s'était passé ?

"Je te souhaite simplement bonsoir comme deux personnes distinguées qui se croisent ! Tu as perdu le sens des bonnes manières à ce que je vois. Comme quoi les choses changent .."

Il avait paru détendu et contrôlait le bouillonnement qui naissait en lui. Il avait envie de s'énerver, de lui faire payer ce qu'elle avait fait à sa famille. Mais il se dit qu'elle n'était pas seule ici, les membres de gang ne se déplacent jamais seuls en ces temps de guerre. Alors quitte à passer du temps à ses côtés, autant en apprendre un peu plus sur ses ennemis.
Durant cet "échange" il ne bougea pas d'un poil, tétanisé par la colère et les sentiments contradictoires qui se battaient en lui, il avait été incapable de se placer devant elle ou simplement de s’asseoir à côté. Cette rencontre, il l'avait tellement esperée, tellement rêvée; Aujourd'hui il se demande si c'était une si bonne idée. Car dans ses rêves, Nemesis était toujours amoureuse de lui. Et là, de toute évidence, elle le haïssait plus qu'elle ne l'aimait. Alors que lui, Aaron , n'avait jamais cessé de penser à elle.

Le garçon avait l'air impassible. Je n'en revenait pas... Comment faisait-il pour rester comme ça? Froid, et pourtant insensible à tout ce que je lui disais. J'avais espéré que le "je ne t'aime plus" sortit en plein champ de bataille était un vulgaire mensonge pour me mettre mal à l'aise et me déstabiliser, mais d'après le façon dont il était impassible à se que je disais, ça n'avait plus l'air d'un mensonge à mes yeux. Je baissais les yeux. Ce qu'il me dit ensuite me passa presque au dessus de la tête. Je lui tournais encore le dos. Comme quoi j'avais perdu mes bonnes manières, et patati et patata. J'étais énervée, énervée contre lui, qui avait tué mes parents, et énervée contre moi, qui ne pouvait m'empêcher de l'aimer. Je me retournais sur moi-même et vis son visage, et son corps! Ma colère retomba de suite, sans que je ne m'en rende trop compte. Je me levais et vit que Alex et Dana étaient derrière un arbre. Dana n'avait pas changer, elle me faisait un mouvement affirmative du pousse. Je lui lançais un regard insistant pour qu'elle arrête. Alex, quand à lui, était passif.
Il avait du remarquer que Aaron faisait partit du gang des Alpha. Finalement, lui et moi nous ressemblions. Sauf que "qui se ressemble s'assemble" ne marchait pas ici. Nous étions en couple pour la bonne fonctionnalité du gang. Mais nous aimions tous deux une autre personne, une personne du gang Alpha, et à la plus grande hilarité de tout le monde, c'était aussi le cas de Dana. Je me mis debout et m'approcha à quelques centimètres de lui. Il devait savoir la vérité, même si ça me tuerait de le lui dire. Vous savez, je l'aime encore, et même si j'y perdrait ma fierté, il fallait qu'il le sache, et si je lui disait ça, il me le dirait si oui ou non il m'aimait encore.
« Je voulais te dire quelque chose. Tu sais...les sentiments pour toi n'ont jamais arrêté de fonctionner! »
Je disais ça pour voir sa réaction, mais je le pensais. Vraiment.

Elle se leva d'un bond et se planta devant Aaron. Il pouvait sentir son parfum et revoir son visage lui gonfla le coeur. Cela l'emplit d'un sentiment étrange et lui tordit le ventre. Soudain la place disparut de la vision du jeune homme. Il ne restait pour lui que l'homme hispanique qui jouait du violon au coin de la rue et elle. Nemesis. Elle avait l'air vraiment énervée. Elle s'était rapprochée mais pas encore au point de pénétrer l'espace vitale du Français. Elle là elle lança sa bombe. Car c'est exactement l'effet que lui fit ses paroles.

« Je voulais te dire quelque chose. Tu sais...les sentiments pour toi n'ont jamais arrêté de fonctionner! »

Il essaya tant bien que mal de rester impassible et même si son visage n'exprimait aucun sentiment, un frisson lui parcourut le corps et sa tête subit un mouvement presque imperceptible. Il ne dit rien pendant quelques secondes en proie à un immense désarrois intérieur. Que devait il faire ? Ou ne pas faire ? Evidemment que ses sentiments à lui était véritable et existants. Mais lui les avouer serait renoncer à sa fierté et abaisser ses dernières barrières. Ce serait aussi montrer qu'il lui avait mentit. Et si c'était un piège ? Si elle essayait de le distraire pendant ses collègues arrivaient. Alors Aaron serait seuls face à ses ennemis. Non pas que se battre le répugne - au contraire ! - mais le combat risque d'être inégale et Nemo d'être blessée dans la bataille. Ce serait aussi trahir son gang de sortir avec une ennemie.
D'un autre côté, de ne pas lui les avouer serait lui mentir, encore. Et perdre peut être sa seule chance de bonheur et de légèreté dans ce monde.

Il pris un air détaché et évitant de croiser son regard, lui répondit d'une voix neutre, tout en s'approchant très près. Il avait besoin de sentir son souffle chaud et son visage si près du sien. Il avait besoin d'elle. Mais malheureusement on obtient pas toujours ce dont on à besoin.

"Je te l'ai déjà dit, Nemesis, je ne suis plus amoureux de toi. Je ne ressens plus rien pour toi. Je t'ai dit bonsoir par politesse."

Il avait insisté sur ce dernier mot comme un acte pour l'achever. Mais cela lui faisait sans doute aussi mal de prononcer ces mots pour lui, que de les entendre pour elle.

Ce que le jeune homme n'avait pas l'air de savoir, c'était que j'étais devenue une vampire, et que je pouvais percevoir des choses que des humains ne percevaient pas. Le souffle s'accélérant un petit peu, un infime mouvement de tête. Je pouvais deviner les émotions des personne devant moi. Et là, elle passait de la haine, à la surprise, à la tranquillité, à la méfiance, à l'intense réflexion, à la prise de sureté et là, il parla. Il n'était soit-disant plus amoureux de moi, il m'avait saluer par simple politesse. Je m'approchais de lui. Mais lèvres étaient juste à quelques millimètres des siennes. Je me penchais et lui dit à l'oreille tout en faisant un clin d'œil à Dana et Alex : « Tu ne sais pas ce que je suis devenu. Tu ne peux même pas l'imaginer. Tu as tué mes parents, tu m'as brisé le cœur, et pour la troisième fois aujourd'hui. Je vais te le faire payer. »
Je voulais lui faire peur. Je ne savais même pas encore si j'allais le mordre ou pas. Je m'approchais de son cou, mes yeux devinrent noirs encre. Comme les siens le sont normalement. Je sentais de l'incompréhension chez lui. Je vérifiait que personne n'était aux alentours. Je le plaquait contre la fontaine doucement pour moi, mais pour lui, ça devait lui avoir fait un assez gros hématome au niveau de la hanche droite qui avait percutée le bord du grand bassin. Je me mis au dessus du jeune homme et releva mes cheveux en une queue de cheval. Lorsque mes lèvres s'entre-ouvrirent, mes longues canines étaient sortis. Je les approchait du cou du jeune homme et lui murmura doucement, comme une complainte chantée : « Et maintenant? »

Elle s'était encore rapprochée et ses lèvres n'étaient plus qu'a quelques millimètres. Quelques millimètres d'un bonheur perdu. Aaron se demanda ce qu'elle entreprenait. Il se posa plus de questions lorsqu'elle lui chuchota à l'oreille.

Tu ne sais pas ce que je suis devenu. Tu ne peux même pas l'imaginer. Tu as tué mes parents, tu m'as brisé le cœur, et pour la troisième fois aujourd'hui. Je vais te le faire payer.

Ses yeux s'ouvrirent grands, ses dessins n'était pas sympathiques et ça il n'y avait pas pensé. Et le ton de sa voix semblait lui indiquer qu'elle n'était pas spécialement douce. Elle commençait à lui faire peur mais elle restait contrôlable. Lui en tout cas essayait de sauver son air distant. Il le perdit totalement lorsqu'elle le poussa violemment contre la fontaine.Une douleur lancinante irradiait sa hanche droite car il avait buté contre le bord de la fontaine. Il grimaça et réprima un gémissement en serrant les dents. Là elle lui faisait vraiment peur, son coeur s’accéléra et ses yeux exprimaient la surprise. Elle se plaça au dessus de lui et pris quelques instants pour attacher ses cheveux comme si elle allait faire de l'équitation, comme si rien de grave se passait. Il fronça les sourcils et un sourire nerveux s'afficha sur les lèvres d'Aaron, il ne comprenait plus rien. Mais très vite il compris, il compris pourquoi son cou affichait une douleur atroce qui faillit lui arracher un cri. Mais il se contrôla, des blessures il en avait subies et jamais il n'avait crié comme une fillette. Mais il sentit ses longues, trop longues, canines percer sa chair. Etait elle ? Non les vampires n'existent pas ailleurs que dans les livres pour enfants.

« Et maintenant? »

Il repoussa Nemesis et porta la main à son cou qui commençait à saigner. Il appuya pour stopper l'hémoragie. Il la regarda d'un air furieux et incompréhensif en même temps. Il se mit à lui crier après.

"Mais t'es devenue folle ma pauvre fille ! Qu'est-ce qui te prend ?! Je ne vais pas me jeter sur toi et je te mordre au sang parce que tu as tué mes parents ! Il y a certaines choses à respecter et tu le sais !"

Il saignait beaucoup. Je n'avais aps prévu de le mordre, mais que voulez-vous? Un vampire seul, devant une chaire si tendre, ça ne pouvait tout simplement pas bien se passer. Le jeune homme me repoussa, enfin, tenta de me pousser, en réalité, je le laissais poser ses mains sur mon ventre, et je fis le reste. Il était énervé. Je le sentais. Et c'était ce que je voulais. Je voulais qu'il s'énerve, et qu'il se rende compte que la haine était à un infime pas de l'amour. ET que vu la haine qu'il ressentait pour moi, il m'aimait encore. Même si j'étais sure qu'il le savait mais qu'il n'osait me le dire. Il n'osait pas, car Monsieur avait sa fierté. Il m'accusa d'avoir tué ses parents. Non, mais je croyais rêver certaines fois moi... Et ce qu'il n'avait pas l'air de comprendre, c'était que je ne l'avais pas mordu pour ça mais parce que j'avais envie de lui, et que pour contenir mes pulsions, j'avais du en assouvir d'autre. J'étais hors de moi, et pourtant je réussissais à me contrôler. La situation m'échappait, et pourtant, mes bras et mes jambes bougèrent toutes seules, en quelques demi secondes, je me retrouvais derrière lui. Mais fins doigts passèrent sur sa nuque, en prenant le soin d'en enlever les cheveux. Des cheveux doux, soyeux à souhait. Tellement de souvenirs. Je savais qu'il n'allait pas me repousser cette fois. Je n'avais pas l'air de vouloir lui faire du mal. Parce que je ne le voulais pas. Je ne voulais pas lui faire de mal, pas une deuxième fois. Je le regardait de dos. Il ne bougeait pas. Mes mains froides continuait leurs cheminement sur la nuque du jeune homme. Cette nuque que mes mains avaient encerclé tant de fois lorsque je l'embrassait. Pourquoi avait-il fallu que cet imbécile tue mes parents? Je savais que je lui avait fait beaucoup de mal, mais ça avait contre mon gré. Contre mon gré ou alors de la pure vengeance. De la pure et simple vengeance. De la haine pure et simple. De l'amour pure, mais loin d'être simple.

En un mouvement extrêment rapide, Nemesis vint se placer derrière lui. Le corps d'Aaron se tendit, qu'allait elle faire ? Le mordre une seconde fois ? Le tuer comme elle prétend en avoir tant envie ? Il sentit ses doigts fin et froid se poser sur sa nuque et glisser lentement sur sa peau. Ils enlevèrent les cheveux pour dégager cette partie du corps et y reprendre leur lent ballet silencieux . Sous ses doigts, le jeune homme se détendit et un frisson lui remonta le long de la colonne vertébrale. Ce contact lui avait tant manqué ces dernières semaines. Sentir Nemesis si proche lui procurait une sensation de bonheur inexprimable. Ses pensées n'était plus tournées que vers la jeune femme qui jouait avec sa peau. Ses caresses laissait une empreinte brûlante sur son corps et Aaron se sentait partir.
Il avait complètement oublié qu'elle venait de le mordre. Complètement oublié qu'elle était une Bêta. Complètement oublié qu'elle avait ordonné le meurtre de sa mère.
Il fit volte face et pris dans ses mains les doigts fins de Nemesis. Il plongea son regard dans le sien pour la première fois depuis leur rencontre de ce soir et ses yeux allumèrent en lui un brasier ardent. Ses sentiments n'avaient jamais, je dit bien jamais, disparu. Et elle n'avait pas changées. Son visage encadré par sa longue chevelure qui faisait de petites anglaises et ses lèvres rouges. Ses lèvres. Il n'en avait jamais oublié le goût. Il approcha doucement son visage et emprisonna ces lèvres justement dans les siennes. Baisé doux et nostalgique qui lui semblait indispensable, vital.
Il rompit l'étreinte après quelques secondes et se rendit compte de la bêtise qu'il venait de faire. Bêtise ? Ou pas. Mais il ne pouvait pas rester là et effacer d'un geste toute sa rancoeur. Il lâcha ses mains et remit une mèche de la jeune fille derrière son oreille sans rompre leur regard. Puis il se tourna naturellement et sans un mot, repris son chemin en direction de l'hôtel comme si rien ne s'était passé. Rien ? Si, il ne pourrait jamais oublier ce baiser qui avait laisser une empreinte fiévreuse sur ses lèvres.
La ville lui apparue tout à coup plus extrême, les couleurs plus vives et les chansons plus joyeuses. Son coeur toujours partagés ne pouvait lui indiquer une décision rationnelle et son cerveau ne répondait plus. Il marchait d'un pas assuré et neutre comme une machine. Aaron essayait de dissimuler son sourire tant bien que mal. Il ne se retourna pas pour apercevoir une dernière fois Nemesis.